Tout a commencé vers la mi-février. Le marathon de Florence ne rentrant pas dans le budget des Rapetou, nous nous orientons sur la course Marseille-Cassis qui doit se dérouler le 30 Octobre 2011. La réservation des dossards de groupe doit se faire avant le 1er Mars. Il n’aura fallu que 3 jours pour remplir un bus de 55 places avec pas moins de 47 coureurs inscrits.
Les festivités sont lancées. Les 20 ans du club vont pouvoir être fêtés lors d’une sortie course. Il faut maintenant réserver : hôtel, bus, restaurant …
Samedi 29 octobre. En route pour Marseille avec Didier, notre chauffeur attitré du SISS et sa copilote Marie-Christine. Il est 6h du matin. Exceptionnellement, toute la troupe est à l’heure. Ce sera le seul point d’exactitude de tout le week-end. Pour le reste …
La première pause est faite sur l’aire de repos de Villefranche de Lauragais. Nul besoin d’aller à la cafétéria, le Rapetou est organisé : café, merveilles, chocolats, pain d’épices, petits sablés et autres friandises. Nous sommes calés jusqu’à l’heure du repas pris à Montpellier. Danielle et Gérard nous rejoignent. 15h, Marseille approche. Nous apercevons l’aéroport de Marignane, le port et enfin la ville. Nous avons même droit à une visite guidée de Marseille grâce à Didier qui n’a pas hésité une seconde à s’engager dans cette ville avec un bus tout neuf pour nous faire découvrir le vieux port et les plages Marseillaises.
Les premières péripéties arrivent. Nous voilà à l’hôtel, le nôtre mais pas celui du chauffeur qui a du en trouver un en dehors de la ville afin de pouvoir garer le bus. Les couples légitimes et illégitimes prennent possession de leur chambre avant de se retrouver à deux pas de là pour récupérer les dossards au village expo. Nous y retrouvons Joel et sa compagne. Chacun a désormais quartier libre jusqu’au repas du soir. Des groupes se forment pour des visites ou du shopping.
Marseille, c’est la canebière, le vieux port ou encore notre Dame de la Garde, mais c’est aussi plus belle la vie. Certains n’ont pas hésité à se rendre sur les lieux du tournage prés du vieux port, tandis que d’autres négociaient ardemment, avec la chauffeuse du bus n°60, la montée vers notre Dame de La Garde. Sacré Pascal, grâce à lui, non seulement nous avons pu découvrir Marseille illuminé depuis la basilique, mais nous avons pu également nous faire déposer non loin de l’hôtel. Il faut maintenant recharger les batteries avant la course de demain. Philippe, le gérant du restaurant le Petit Plat ,nous accueille avec des pâtes au menu bien entendu. Il est enfin l’heure de se coucher en profitant d’une heure de sommeil en plus.
Dimanche 30 octobre. Le jour J, il va falloir affronter le fameux col de la Gineste. Après le petit déjeuner, les derniers préparatifs et la photo de groupe au pied de l’hôtel, nous nous rendons aux camions vestiaires pour déposer nos sacs. Nos accompagnateurs partent en train vers Cassis. C’est un convoi tout de vert vêtu qui rejoint le départ à l’exception du coach qui doit attendre Matthieu ( l’accès au sas de départ ne se faisant que sur présentation du dossard ). Matthieu arrive. Tous deux se rendent au départ. C’est un miracle. Malgré prés de 17000 partants, ils retrouvent le groupe des filles. Ils essaient d’avancer. Second miracle, ils retrouvent la majeure partie du groupe. Seul les Cyril, Jean-Yves et autre Christian sont plus loin devant et quasiment inaccessibles.
Et c’est parti pour 20,308kms. Nous piétinons quelques secondes voire quelques minutes avant de pouvoir marcher puis courir. Les premiers kilomètres sont sans réelles difficultés. La pente s’accentue vraiment à partir du 4ème kilomètre. Ce sera ensuite 6 kilomètres d’une longue ascension avant d’atteindre ce fameux col de la Gineste et basculer pour 10 kilomètres de descente vers Cassis. Le plus dur n’a pas été fait. La descente semble facile au début. Mais les muscles commencent à durcir, les foulées raccourcissent parfois pour éviter les crampes et une dernière petite côte à tout juste 1 kilomètre de l’arrivée vous rappelle qu’une course n’est vraiment fini qu’une fois la ligne d’arrivé franchie.
Les Rapetou sont arrivés à Cassis, fiers d’avoir participé à une grande épreuve. Les plus rapides ont profité des douches, les autres d’un bon bain dans la méditerranée tandis que les filles attendront le retour à l’hôtel pour se refaire une beauté.
Il faut maintenant rassembler tout le monde, plus de 50 Rapetou au milieu d’une foule de 20000 personnes. Il nous manque Arlette. Dany part à sa recherche. Enfin les voilà, mais il nous manque maintenant Sylvie partie à la recherche de Dany. Ouf ! tout le monde est là. Didier peut quitter son hôtel pour venir nous chercher. Il est 13h. Nous remontons tranquillement vers le parking des Gorguettes, point de rendez-vous. Il nous faut encore marcher 3 kilomètres et les crampes chatouillent certains mollets. Nouveaux couacs : on a perdu une partie du groupe qui se retrouve à la gare de Cassis et notre chauffeur a bien du mal a rejoindre le parking. Le coach va t-il craquer ? Non, tout rentre dans l’ordre. Le groupe se reforme, Didier arrive. Il est 14h. Nous rentrons à Marseille récupérer nos bagages à l’hôtel. Là encore, les travaux aux alentours de notre hôtel et du restaurant ne permettent pas à Didier de stationner. Il nous dépose à un feu tricolore au bout de la rue de l’hôtel et stationnera bien plus loin, coincer sur un rond point avec pour unique menu un sandwich. Le restaurant n’est plus qu’à deux pas. Nous apercevons 2 camions de pompiers. « eh », s’écrie un Rapetou, en plaisantant, « c’est notre resto qui brûle ». Anne-Mary appelle le gérant pour lui confirmer notre arrivée pour 15h30. « prenez votre temps » lui répond Philippe, « le four de la cuisine a brûlé ». Eh oui ! c’était bien le restaurant. Mais Philippe assure, contacte ses voisins restaurateurs et finalement, à 15h45 nous sommes à table.
Il est 17h. Nous laissons quelques Rapetou à Marseille qui profiteront du pont de la Toussaint pour poursuivre leur séjour.
C’est la fin d’un week-end épique. Nous retrouvons Didier et Marie-Christine, le bus, l’autoroute, les dernières pauses et arrêts pour laisser Angeline puis Danielle et Gérard, Toulouse, Marmande, La Réole et enfin la sortie Langon. Il est 2h30 du matin. Les jambes sont lourdes, les paupières aussi. Chacun va retrouver sa voiture, son petit chez soi et son lit douillet pour une bonne nuit de sommeil. Et dire que certains travaillent le lendemain.
A la question du coach : « où voulez vous aller l’année prochaine ? » , la réponse fût unanime : « pas à Marseille ». Et pourtant, que de souvenirs les Rapetou ont ramené de cette sortie.
Année 2016
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