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100 km de Belvès - par rapetou le 22/04/2011 @ 08:47

Après quelques jours de repos, Jacques nous fait partager son périple dans le Périgord.
Récit :


Samedi 16 Avril 2011,  me revoilà à Belvès,

Fort de mon expérience précédente, ma préparation a été bonne et sans excès, la forme est optimale et le mental sans faille ; une ambition avouée de 11 heures, je ne parle même pas de terminer ou pas, tellement cela me semble être une certitude .Je veux simplement confirmer, tout en appliquant un plan de course, ce qui est nouveau pour moi, celui de tenir le plus possible à 10 km/h et de raccourcir mes pauses ravitaillement et massage.
La nuit est en pointillé, à 6 heures je suis douché et déjà à moitié prêt, à 7h tout le monde est levé, nous déjeunons avec du thé, des pâtes et du jus de fruit, à 8h moins10 nous marchons vers le départ où je retrouve Michel et Bernard joyeux prêts à en découdre.
Le départ est donné, je pars décidé, 6 min au premier kilo, j’accélère volontairement l’allure dans la descente et passe en 15’ au 3000 ; je cours un moment avec Jésus (Gilbert, la croix et la bannière), je compare sa foulée très ample à la mienne plus à l’économie, il me dit que j’ai raison ! Il a 400 marathons à son actif en 30 ans, je le recroiserai plus tard, il finit en 12h.

Vers le km 9 mon épouse me rejoint et nous avançons à la vitesse de croisière préétablie. Le ciel sans nuages promet des températures plus élevées que celles du matin voisines de zéro ; le paysage verdoyant et l’architecture périgourdine nous ravissent, les coureurs sont encore frais et discutent volontiers. Nous traversons les beaux villages de Beynac, La Roque Gageac et Monfort tout en longeant la Dordogne paisible.
Nous sommes déjà au-delà du km 35, les jambes me le disent ; la douleur s’installe ; le marathon est bouclé en 4h07 et j’attaque la longue piste cyclable en légère montée vers Sarlat, au 48° les jambes me font très mal, je peste après ces 100km, je n’en ferai plus jamais, fini !!!

Sarlat, 4h59 le plan est appliqué parfaitement, je me restaure correctement et me masse rapidement, nous repartons le moral rechargé après une pause de 8 min.

Les sensations sont bonnes, mais je n’ai pas le souvenir de ces montées qui se succèdent. Je tiens encore à peu près mon allure, mais le soleil darde ses rayons et l’acide lactique s’accumule, les jambes sont lourdes et douloureuses. A La Roque Gageac, au 62° avec 6h30 au compteur, un bon ravito s’impose avec un massage ; ça repart avec une bonne confiance, je cours au même rythme que les autres coureurs, qui sont eux aussi dans la difficulté et la douleur, dans la boucle de Pont de Cause, j’en dépasse quelques uns avec un petit mot de soutien, je fais ma course.

Castelnaud au 71° en 7h29, un coup de pompe, je m’assoie sur un muret, un coureur médocain me lance : « c’est pas maintenant qu’il faut t’arrêter, aller, il faut au moins marcher !« ; je redémarre 1 minute après, il est déjà au loin.

Les Milandes, la montée est dure et m’oblige à marcher ; ensuite, encore des montagnes russes, elles s’étaient totalement effacées de ma mémoire ; je n’avance plus, les kilomètres sont longs ; je crois retrouver un ravitaillement après un virage, non, la campagne et les noyers ; c’est très dur physiquement mais je cours toujours, un peu mécaniquement. J’ai réussi à me recaler à 10 à l’heure entre les km 75 et 80, à force de volonté et grâce au relief plus clément des bords de la Dordogne et au chemin plus champêtre. Les crêpes du 85° ne seront pas pour moi cette année encore, je prend de l’eau gazeuse (j’en aurai bu des litres) et du sucre. Je retrouve l’asphalte chaud, la douleur forte et me cloître dans le silence. Le moral n’est pas haut, je sais que les 11 heures seront dépassées, mais mon épouse me soutiens minimisant le chrono pour renforcer la valeur de l’effort. Après 90 km et 9h58, je cours toujours, certes plus près de 8 que de 10 km/h, pourtant tout en moi me dit depuis longtemps d’arrêter, de marcher, mais un tout petit peu de volonté me pousse à aller de l’avant et me grandit. Je préviens que je ne pourrais pas courir dans la dernière montée pour l’arrivée. Nous traversons Siorac, la montée rude dans le village est cassante, je ne suis pas seul à souffrir car j’en dépasse toujours. 4 km de faux plat pour rejoindre la dernière côte, je serre les dents ; au 96° je reconnais devant moi le maillot d’un coureur croisait vers le 30° et qui visait aussi les 11 heures ; il m’avait déposé en me disant que 10 km/h c’était bien ; il ne l’a pas appliqué, je le double alors qu’il marche et m’annonce que c’est son premier et son dernier 100 bornes ; le gel que j’ai avalé pour me relancer et l’idée de l’arrivée toute proche m’aide à rejoindre le 98°.

Le speaker annonce mon dossard et mon nom, cela agit sur moi comme le starter d’un nouveau départ pour une course de moins de 2 km en montée. Quelques coureurs jalonnent la montée, il me servent de point de mire ; je tire sur les bras et augmente la cadence avec un GROS 11 km/h, les jambes redeviennent légères, je m’envole vers le haut, des spectatrices trouvent que j’ai une bonne allure, je leur lance que je n’ai pas encore fait de fractionné aujourd’hui ; à 200 m je retrouve Bernard qui me suit (facilement ??) dans mon sprint d’arrivée. Sous les applaudissements nourrit surtout ceux de Suzy, je franchis la ligne rayonnant de bonheur, heureux et joyeux. Mon temps est de 11h08 avec un gain de 39 minutes sur le précédent, satisfaisant mais …

Six jours après, la récupération est excellente, la douleur quasi absente et les perspectives de recommencer à courir attrayantes ; au dire de beaucoup Belvès est vraiment un 100 bornes casse pattes, il parait qu’il en existe de plus roulant, pourquoi ne pas aller voir cela ?

En attendant de faire comme les costauds, une course horaire, du type 24 heures !!


                                                                                                                                                             Jacques DUPERRET


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